Trois ans déjà… depuis que Wangari Maathai s’en est allée, rejoignant la terre de nos ancêtres, en léguant à la postérité une richesse immense. Son action, et ses engagements font d’elle non seulement une contemporaine, mais aussi un modèle d’engagement en faveur des droits de la femme et pour la sauvegarde de la nature.
Wangari Maathai, Prophétesse ?
Oui! Pourquoi pas ? Si le prophète est un envoyé.
En effet, de nos jours, est-il possible de se passer de l’environnement ?
Wangari Maathai, Amazone ?
Oui! Pourquoi pas ? Puisqu’elle va en guerre contre les destructeurs de l’environnement.
Disons simplement qu’elle est une femme engagée, consciente de sa mission. Wangari Maathai fait partie des héroïnes de l’Afrique. Elle a contribué à l’espoir d’une Renaissance renouvelée en Afrique. Elle figure parmi les femmes qui ont contribué à la construction d’une relation plus équitable entre les humains. Son amour pour la terre, lui vient de sa famille qui n’a jamais cessé de se battre pour lutter pour la subsistance de leur tribu.
« je ne veux pas mourir avant d’avoir accompli ma mission », dit-elle
Biologiste Kenyanne, professeure d’anatomie en médecine vétérinaire, Militante politique et écologiste, Wangari Maathai est la première femme africaine à recevoir le prix Nobel de la paix en 2004. Ce prix, elle le doit à sa contribution en faveur du développement durable, de la démocratie et de la paix.
Femme engagée, Maathai est la fondatrice du mouvement de la ceinture verte (Green belt movement), en 1977. Son action a consisté à commencer par planter sept arbres le jour du jour de la terre ; pour elle, cet acte servirait à honorer les femmes dirigeantes de l’environnementaliste kenyan. Trente millions d'arbres ont été plantés en trente ans.
"Depuis trente ans, je travaille sur le terrain avec bien d'autres personnes, afin de trouver des moyens d'abattre le mur qui empêche les peuples d'Afrique d'accéder à la justice, à la richesse, à la paix et au respect. Nous avons cherché une voie de sortie à la pauvreté, à l'ignorance, aux maladies et à la mortalité infantile, aux atteintes aux droits fondamentaux, à la corruption, à la dégradation de l'environnement, et à nombre d'autres fléaux associés à l'Afrique. J'ai apporté ma contribution à travers le mouvement de la Ceinture verte, en aidant des communautés à planter des arbres et ainsi améliorer leur niveau de vie, protéger l'environnement et, par là même, accroître leur engagement et leur persévérance. Ces expériences avec les villageois et les populations rurales, ainsi que mes responsabilités au sein du gouvernement kenyan et ma participation à de multiples initiatives internationales visant à aider l'Afrique et protéger l'environnement, ont façonné ma vision du monde et sont à la base des approches, des exemples, des analyses et des solutions que je propose dans le présent ouvrage.
En trente ans, depuis l'époque où le mouvement de la Ceinture verte a lancé son programme de reboisement, certains Africains ont renoncé au travail de terrain pour poursuivre leurs propres intérêts et privilégier leurs ambitions personnelles ; d'autres ont été déçus et se sont lassés. Quelques-uns se morfondent chez eux ou moisissent en prison ; d'autres encore ont perdu leur foyer ou sont dans des camps de réfugiés. Certains espèrent que leurs dirigeants sauront répondre à leurs espoirs ; d'autres commencent à comprendre qu'ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour sauver leur peau en incarnant, comme le disait le Mahatma Gandhi, le changement qu'ils souhaitent pour le monde."
Extrait de l'introduction de son livre "Un défi pour l'Afrique".
Nathasha Pemba